Vers l’utopie d’un monde sans discrimination ? Mais comment ?
Coopérer, entreprendre et vivre différemment
Nous avons le pouvoir de choisir notre manière d’être en relation avec les personnes et le monde qui nous entourent. Notre activité économique et notre style de vie ont un grand impact en la matière.
Remplaçons la compétition, la concurrence et l’écrasement du plus faible que nous par la recherche de complémentarité, de coopération et de mutualisation des ressources !
Valoriser la diversité et l’interculturalité
La base de tout mécanisme de discrimination est notre manière de penser la différence. Aujourd’hui, nous constatons un racisme culturel dans nos sociétés occidentales. Il se base sur l’argument que les différences culturelles sont insurmontables, rendant impossible l’intégration dans nos sociétés de personnes venues d’ailleurs. Comment échapper à la peur de l’inconnu et du changement ? Encore une fois, c’est la connaissance de l’autre qui change tout.
Pour voir la différence en tant que richesse, développons des compétences clés comme la connaissance de soi, l’empathie et la décentration.
Déconstruire nos représentations pour mieux construire ensemble
Nous avons tendance à voir les problèmes à l’extérieur de nous-mêmes : c’est l’autre qui a tort. Mais ce que nous jugeons bon ou correct dépend de notre cadre de référence, de nos représentations et de nos croyances : il n’y a pas de vérité universelle. Intégrer cet état de fait nous aide à développer l’ouverture d’esprit, le respect et la tolérance – des qualités qui nous permettent d’aller véritablement à la rencontre de l’autre et de construire des relations durables et réciproques.
Avec mon activité INTERCULTOPIA, je m’inscris dans l’écosystème de l’ESS des Hautes-Alpes. Je suis entrepreneure-salariée associée de la Coopérative d’Activité et d’Emploi Coodyssée à Gap. Nous sommes un regroupement économique et solidaire d’entrepreneur.e.s qui ont choisi de mutualiser des services, ressources et compétences. Et cela, afin de pérenniser nos activités au sein de notre territoire, de créer du réseau et du soutien mutuel.
À la suite d’un Double Master franco-allemand en médiation culturelle, j’ai travaillé dans le domaine de l’éducation interculturelle et des projets de coopération internationale à Marseille. Mon parcours personnel a influencé mon choix d’orientation professionnelle. Je suis allemande, arrivée en France en 2013 – d’abord, un peu par hasard, pour les études, puis j’ai décidé d’y rester pour travailler, pour m’engager, pour vivre…
Cette expérience de “vivre à l’étranger” a eu un très grand impact sur moi : j’ai dû changer mes habitudes, comprendre une nouvelle culture, parler et penser en français couramment, apprendre que les choses que je considérais comme “normales” étaient en réalité des particularités de la culture dans laquelle j’avais grandi. Maintenant “l’étranger” est devenu mon “chez moi”. J’ai construit de nouveaux repères et j’ai appris à exprimer qui je suis dans cette nouvelle langue. Se dépayser est un long processus de découverte, d’incompréhension, de frustration et d’enrichissement. Il faut trouver l’énergie, les ressources et les bonnes personnes pour rendre la démarche plus facile. Aujourd’hui, j’ai envie de soutenir les personnes qui vivent ce processus. Et aider celles et ceux qui accueillent des personnes dépaysées à se mettre à leur place pour mieux comprendre et mieux accueillir.
Ce qui me passionne dans la formation, c’est la puissance des outils et méthodes de la pédagogie active et de l’intelligence collective. Apprendre à travers des expériences et des émotions nous permet de vivre des déclics et des prises de conscience qui vont bien au-delà de l’acquisition d’un savoir théorique. On peut discuter toute une matinée de l’importance d’être inclusif et tout le monde est d’accord qu’il ne faut pas discriminer. Mais c’est dans le feu de l’action, au cours d’une mise en situation, qu’on se rend compte des habitudes et comportements discriminants ou excluants que nous reproduisons tous inconsciemment. Avoir des préjugés et faire des généralisations, c’est un processus cognitif tout à fait normal. Tout le monde le fait. Mais nous pouvons décider de prendre conscience de ces biais cognitifs et changer nos comportements afin d’améliorer notre manière de travailler et de vivre ensemble. Construire des outils pédagogiques qui permettent ces prises de conscience est le cœur de mon métier.
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